Pauline Curnier Jardin (née en 1980 à Marseille, France) est une artiste, cinéaste et performeuse. Son travail commence par une recherche sur un sujet existant, réel ou immatériel, un fait ou un lieu pour aboutir à une histoire. Elle invente un univers par la combinaison de différents caractères, objets d’art ou de décoration, objets non fonctionnels, animaux, monstres et femmes. Pauline Curnier Jardin raconte des histoires entières, complexes et qui ont la volonté d’expliquer, par un aménagement symbolique ou allégorique, un sujet fondamental. La question de la mise en scène est centrale dans sa pratique, d’où l’usage de différents médiums: dessins, photos, film, chansons, performance, installation, afin de créer une œuvre stimulée, avant tout, par le cinéma et le théâtre.
Pauline Curnier Jardin, Qu’un Sang Impur, 2019
Vidéo HD
16:05 min
Avec : Bridge Markland, Eva Maria Kurz, Helga Seebacher, Medusa Gühne, Rita Stausberg, Nina Rueter, Laura Merrit & Maxi Awel, Stefanie Heinrich, Mario Stahn, Valentin Braun, Braulio Bandeira, Nelly, Vampirina, Volkmar Günther.
Première assistante: Paula Alamillo Rodriguez
Image : Imogen Heath
Montage: Angela Anderson et Judy Landkammer
Son : Toni V Monge
Costumes et accessoires : Anna Reutinger, Carmen Roca, Pauline Curnier Jardin
Producteur·rice·s /: Paula Alamillo Rodriguez & Sonja Klümper / AMARD BIRD FilmsCo-produced by Freunde der Nationalgalerie / Nationalgalerie – Staatliche Museen zu Berlin, Bergen Assembly and If I Can’t Dance, I Don’t Want To Be Part Of Your Revolution
Courtesy de l’artiste et Ellen de Bruijne Projects
Qu’un Sang Impur (vidéo, 2019) a commencé comme une sorte de remake du seul film réalisé par Jean Genet, Un chant d’amour (1950), une histoire d’amour homo-érotique entre des prisonniers, se déroulant sous le regard avide d’un gardien sadique. Dans le film de Curnier Jardin, les jeunes corps masculins sont remplacés par ceux de femmes ménopausées. Ayant échappé à la boucle infinie de la reproduction, elles ne sont plus désormais « sur le marché », comme dirait Virginie Despentes. Cette libération leur permet de célébrer un nouveau pouvoir érotique. Ici, l’artiste attribue un pouvoir particulier à cette étape de la vie d’une femme, découplée du fait d’être un objet de désir.