Pendant la durée de Manifesta, une programmation proposée par Lou-Atessa Marcellin de Diaspore accompagne l’installation en invitant artistes et communautés Marseillaises et d’ailleurs à travailler ensemble afin d’élaborer de nouvelles narrations communes. Employant le storytelling le programme questionne notamment comment les notions d’intimité territoriale, d’identité, de migration et de cohabitation peuvent devenir des infrastructures contribuants à repenser positivement le vivre ensemble.
Mercredi 30 Septembre, 19-23h, à la Cantine
19h – 20h : Présentation du projet
Johann Arens, Lou-Atessa Marcellin (Diaspore) Raphaël Haziot (Coco Velten) discuteront du projet et de sa programmation. Nous présenterons le travail d’Arens, son histoire et son développement pendant Manifesta 13 Les Parallèles du Sud. Nous parlerons du rôle que joue Coco Velten comme espace socio-culturelle à Marseille et présenteront la réflexion derrière le programme proposé par Diaspore qui invite le public à réfléchir sur des notions d’identité, de communautés et de migration à travers le temps.
19h – 23h : Est-ce que tout le monde est dans le même bateau ?
Matteo Demaria et les résidents du Groupe SOS.
En France, dans les villes de plus de 10000 habitants – comme Marseille -, le recensement a lieu tous les ans auprès de 8% de la population. Son objectif est de dresser le portrait statistique des personnes habitant sur le territoire. Il se fait via un formulaire dont le panel de questions est aussi étroit que la place laissée aux réponses.
Matteo Demaria et un groupe de résidents supporté par l’asso SOS, ont travaillé à partir de ce formulaire et réfléchi ensemble sur le vécu de chacun.e pour aller vers des considérations philosophiques et sociales sur le monde. Plutôt que de construire une vision d’ensemble réductrice, ils ont cherché à explorer ce qui est et ce qui pourrait être, en proposant un ensemble de fragments à réunir et discuter.
20h – 22h : Repas Libre d’Andrea Moreno
Pour le Repas Libre, la céramiste et chef Andrea Moreno d’origine Vénézuélienne, travaillera avec la chef et poète Algérienne, Soumiya Sassy. Inspirée par la cuisine orientale qui domine Marseille et la tradition méditerranéenne des pains ornementés, le duo explorera le pain comme véhicule d’unions culturelles, au travers des formes et des saveurs en servant un repas aux couleurs et parfums de l’Algérie. Andrea présentera également une nouvelle pièce en céramique faisant référence aux nombreux scooters ou ‘cross’ présent à Marseille. Pendant l’été, Andrea a travaillé avec un groupe d’enfant dans la cité de La Castellane qui ont contribué à la conception et réalisation de l’oeuvre.
Jeudi 1er Octobre – La Cantine – Toute la journée
Échanges radiophonique
Scènes du Monde sur Radio Bernard
Pour Manifesta, Diaspore s’est associé à Radio Bernard, une radio locale ancrée rue Bernard du Bois dans les locaux de Coco Velten, pour inviter les Marseillais à partager leur expérience de vie dans leur ville. Ces temps de parole (verbale, musicale, sonore) questionnent les notions de territoire et d’identité : Qu’est ce que cela veut dire d’appartenir à un territoire pluri-identitaire et multi-culturelle? Qu’est ce que cela veut dire de venir de quelque part plutôt que d’être de passage? De bouger librement ou d’être confiner?
Dans le climat actuelle de pandemic, changement climatique, instabilité politique et économique, il nous semble impératif et urgent de se poser ses questions.
Le résultat de ce collage sonore sera diffusé sur Radio Bernard pendant Manifesta.
Une transmission spéciale qui explorera les contextes actuels et futurs de la ville de Marseille et ses habitants. Avec un groupe d’invités, nous tâcherons de découvrir et de réfléchir à de nouvelles perspectives pour la commune, sa localisation, son urbanisme et ses modes de vie future. Cela se manifestera par le biais d’échanges au travers de plateformes numériques et d’un modèle de co-enquêtes propre à VVFA. Dans ce nouveau contexte nous souhaitons rassembler différentes voix et communautés pour explorer de nouvelles normes et leur potentiel.
Table ronde avec Coco Velten, Diaspore, Theatrum Mundi et Arthur Eskenazi
Une table ronde qui explore les modèles et modes alternatifs de production culturelle. Comment crée-t-on de la culture ? Comment lui donner de la valeur et de la visibilité ? Comment s’organise-t-on pour qu’elle soit viable pour ceux et celles qui la produisent ? Qui en profite ?
Vendredi 2 Octobre, En déambulation, 19h – 23h
Comment décliner le temps en Monochrome?
Lea Collet & Swan L’haoua, Theo Turpin, Marleen Boschen, Charles Pryor, Sara Rodrigues and Lou Atessa.
Des histoires qui invitent à décliner le temps au travers d’accents, de tons, de demi-tons, de silences et de respirations, de mouvements et de pauses pour réfléchir à ce qui nous lie et nous sépare.
19h – 19h20 : Bouquets & Bubble Gum
S’inspirant de l’installation de Johann Arens, Scenes of the World, cette performance donne une nouvelle dimension à une histoire courte extraite du recueil Into the Night écrit par l’artiste et récemment publié. La performance utilise les scénarios dépeints dans le livre pour y puiser les détails lui servant à élaborer et à donner corps à une nouvelle réalité dans l’espace d’exposition. A cette occasion, l’intrigue se porte sur un fleuriste et le trajet qu’il effectue depuis la banlieue vers le centre ville pour se rendre dans les bureaux d’une banque afin d’y arranger des bouquets. Commence alors, un trajet fait de réalités superposées se manifestant au travers des richesses du langage. Par une série de traductions à la fois visuels et linguistiques, cette relation entre les esthétiques, les cultures et le pouvoir sera explorer en live pour à la fois raconter et enrichir l’histoire de départ.
19h30 – 20h : The Great Conversation (still, as someone passes by)
Marleen Boschen, Charles Pryor, Sara Rodrigues, Lou Atessa
The Great Conversation (still, as someone passes by) est le premier épisode d’une série de podcasts intitulé Alluvium Rocks et une performance de Marleen Boschen, Charles Pryor, Sara Rodrigues et Lou Atessa. Tout le long de l’épisode, nous suivons la terre comme narratrice et témoin de l’histoire des hommes au travers des pratiques agricoles et des actes de violence portés à l’environnement. Nous souhaitons donner voix à la terre comme infrastructure globale du vivant, un récipient des savoirs passés et présents du cultiver et rendre audible les procédés d’extraction pour raconter les histoires d’un organisme dont l’homme et le reste du vivant dépendent pour leur survie. Cet épisode est né d’un corpus de recherche sous la forme du film A Womb of Things to be and a Tomb of Things that were des artistes Charles Pryor et Marleen Boschen qui combine éléments historiques et scientifiques à de la recherche spéculative et de la fiction autour de la préservation des graines lors d’un temps d’effondrement écologique.
20h – 20h30 : L’amitié ne s’éteint jamais
Lea Collet & Swan L’haoua
« Je connais Swan depuis plus de 15 ans. Il est acteur et je suis artiste, enfin je pense. Ici, ensemble, nous imaginons un environnement qui oscille entre la traduction de la faune, les émotions en ligne et la déconnexion collective. L’attention navigue entre les intimations du futur et les histoires personnelles vers un rituel numérique. Ce rituel se déclenche pour accéder à un espace extérieur à la réalité, pour manipuler nos sens et surdoser nos émotions. Afin de créer des relations mutuelles et durables avec la nature, nous collaborons avec les fleurs. Nos téléphones détiennent la gentillesse, le respect et l’affection les uns pour les autres et pour la terre. »
Lean On Me (Appuie-toi sur moi)
Samedi 3 Octobre
9h -10h, sur le Toit-Terrasse : Dance for plants
Atelier pratique
On t’invite à habiter un espace où on peut décider ensemble de laisser les plantes nous faire faire des trucs. Un temps pour laisser les plantes nous faire bouger, nous faire respirer, nous faire raconter des histoires. Pour laisser les plantes convier celleux qu’elles veulent convier à ce moment, à leur manière. C’est de la danse d’oreilles sans tympans : viens avec ce qui te sert à écouter ce qui fait (presque) pas de bruit. Atelier ouvert à tous les corps.
Une proposition de Diaspore.
Commissariat de Lou-Atessa Marcellin.