Conversation / Contributions + Q&R
Modération par Jonas Tinius
Les artistes Nora Al-Badri et Badr El Hammami se penchent sur le pouvoir des objets, des sons et des matériaux. Il.elle.s présentent leurs travaux respectifs, fondés sur l’archéologie spéculative et le techno-patrimoine, la circulation et le retour, se demandant comment les objets peuvent être activés par les technologies analogiques et numériques pour contourner les récits nationaux et étatiques sur le patrimoine et la mémoire.
Nora Al-Badri est une artiste multimédia d’origine germano-irakienne, vivant et travaillant à Berlin. Elle est diplômée de l’Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort / Main en sciences politiques. Elle fut la première artiste à effectuer une résidence à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et au sein de son Laboratoire de muséologie expérimentale (eM +) où elle était doctorante. Dans ce cadre, elle réalise les projets «Neuronal Ancestral Sculptures Series» (images) et «Babylonian Vision» (vidéos). Depuis 2009, elle collabore avec Jan Nikolai Nelles pour certaines de ses œuvres.
Son travail a été présenté au New York Times, BBC, The Times, Artnet, Wired, Le Monde Afrique, Financial Times, Arte TV, The Independent, New Statesmen, Hyperallergic, Smithsonian, Al Ahram, Egypt Today, Vice, Hürriyet, Dezeen , Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, Spiegel Online, Heise, The Boston Globe, Dezeen, Archdaily, Polska, La informacion, De Volkskrant, Gizmodo, New Scientist, Popular Science et The Verge entre autres.
*Le projets «Neuronal Ancestral Sculptures Series» (images) et «Babylonian Vision» (vidéos) de Nora Al-Badri ont été réalisés dans le cadre du programme d’artiste en résidence de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
www.nora-al-badri.de
Twitter: @noraalbadri
nora.albadri@gmail.com
Badr El-Hammami est né en 1979 au Maroc, a fait ses études à Bordeaux et à Valence, Espagne, et vit et travaille entre Marseille et Al Hoceima, Maroc. Dans son travail, il aborde souvent les notions d’altérité, de négociation, de co-construction et d’échange. Il pense bon nombre de ses projets en lien avec le lieu où il se trouve et les personnes qui l’entourent et avec lesquelles il crée des relations. Dans ses œuvres, les notions de déplacement, de migration, de frontière et de politique rencontrent des problématiques plus personnelles liées à la mémoire et à la famille. Badr El Hammami travaille sur cet enchevêtrement qui lie la petite et la grande histoire. Au travers de gestes simples il élabore une œuvre dans laquelle la circulation de la parole apparaît comme une nécessité vitale.
Il a participé à de nombreuses expositions internationales — les dernières en date étant (sélection) : Rencontres photographiques de Bamako, (2019) ; FATA MORGANA, Festival International de la Photographies et des Arts Visuels, commissariat : Valentine Busquet, directrice artistique: Olfa feki, Kerkennah, Tunisie (2018) ; Offre spéciale, commissaire : Abdellah Karroum, L’appartement 22, Rabat, Maroc (2017); Triennale SUD 2017, Doual’art, avec l’École nationale supérieure d’arts Paris Cergy. Douala, Cameroun (2017) ; BIENNALE DE DAKAR, directeur artistique : Simon Njami, Dakar, Sénégal (2016) ; Rencontres photographiques de Rabat (2016).
http://www.documentsdartistes.org/artistes/elhammami/repro.html